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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/277

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effilée à l’arrière qu’à l’avant. La forme de l’aérostat devait être maintenue rigide au moyen d’une arête fixée sur le sommet et dans toute sa longueur.

Cette pièce, dit Giffard, est destinée à résister à l’effort de compression qui résulte de l’inclinaison des cordes de suspension ; elle peut être ronde, pleine, creuse, ou présenter une forme quelconque ; on peut aussi, au lieu d’une, en placer deux, éloignées l’une de l’autre de quelques degrés ; on pourrait enfin en placer une ou deux en un point quelconque du filet ou de la suspension, et même au-dessous de l’aérostat, pourvu qu’on arrive au résultat principal de soustraire l’aérostat à tout effort de compression. Toute la partie inférieure de l’aérostat est garnie sur toute la longueur, ou à peu près, d’une série de fils ou bandes, ou tissus élastiques et tendus. Cette élasticité a pour but de maintenir le tissu de l’aérostat dans un état continuel de tension, de s’opposer à toute rentrée d’air dans l’intérieur, et par suite a tout mélange de gaz et d’air, et de réduire la section transversale et, par suite, la résistance de l’air, proportionnellement au volume de gaz contenu, volume qui varie continuellement en raison de la hauteur, de la déperdition qui a eu lieu précédemment, de la température, et du vide primitif qui a pu être laissé à dessein au moment du départ.

Tout en faisant ces savantes études, le jeune ingénieur voulait continuer à bien étudier en petit, les conditions de stabilité et de fonctionnement dans l’air des aérostats allongés. En 1856, il avait construit le navire aérien que représente la gravure