Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’ai installé à l’Exposition d’électricité, en 1881, un petit ballon allongé, gonflé d’air, qu’actionnait un minuscule moteur dynamo-électrique sur la bobine duquel était fixée une hélice, par l’intermédiaire d’une transmission à engrenage. Le générateur d’électricité était formé par deux petits accumulateurs, que mon savant ami Gaston Planté avait construits à mon usage. Ce petit ballon, attelé à un manège, au milieu de la grande nef du palais de l’Industrie, se mettait à tourner sous le jeu de son hélice, quand on mettait le moteur en action, et il atteignait une vitesse de 3 mètres environ à la seconde, avec une force motrice de 1 kilogrammètre (fig. 89). Le petit aérostat pouvait être gonflé d’hydrogène pur ; il enlevait alors son moteur et son générateur.

Ces premiers essais étaient encourageants ; ils me décidèrent à aller au delà. Mon frère Albert Tissandier joignit alors ses efforts aux miens, et c’est en collaboration, et à frais communs, que nous avons construit le premier aérostat électrique qui ait enlevé des voyageurs à l’air libre.

Voici la description succincte de notre appareil :

L’aérostat électrique a une forme semblable à celle des ballons de M. Giffard et de M. Dupuy de Lôme ; il a 28 mètres de longueur de pointe en pointe, et 9m,20 de diamètre au milieu. Il est muni, à sa partie inférieure, d’un cône d’appendice terminé par une soupape automatique. Le tissu est

    détails à ce sujet, à la brochure que nous avons publiée sur les Ballons dirigeables (Gauthier-Villars, éditeur).