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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/42

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L’auteur considère d’abord un vase sphérique de cuivre ou de fer-blanc A (no III de la figure), muni d’une longue tubulure à robinet BC d’au moins 47 palmes romaines de longueur. Il remplit le système d’eau, il bouche l’orifice C et retourne le tout au-dessus de l’eau. Ouvrant alors le robinet B (no V de la figure), il indique que le vase A se vide d’eau, et que le tube restera rempli jusqu’à la hauteur de 46 palmes 26 minutes.

Il s’agit là de l’expérience très bien indiquée du baromètre à eau ; Lana montre que le vase A se trouve vide d’air et que, dans ces conditions, il a perdu de son poids. Sans entrer dans toutes les démonstrations qu’il fournit à ce sujet, sans parler de la méthode qu’il propose d’employer pour faire le vide, nous dirons seulement qu’il se trouve conduit à imaginer, pour la confection du navire aérien qu’il propose, quatre grandes sphères en cuivre mince ABCD (no IV de la figure), dans lesquelles on aurait fait le vide. Ces sphères ou ces ballons, comme Lana les appelle, seraient plus légers que le volume d’air déplacé ils s’élèveraient, par conséquent, dans l’atmosphère. Lana imagine de suspendre à ces ballons une barque où se tiendraient les voyageurs, et, tombant dans l’erreur que devaient commettre plus tard les premiers aéronautes qui voulaient diriger les ballons avec des voiles, sans se rendre compte que le vent n’existe pas pour l’aérostat immergé dans l’air, il munit son navire d’une voile de propulsion.

Assurément le projet de Lana est impraticable :