Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/94

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partie de l’ensemble de la machine ; ainsi, elles sont situées un peu au-dessus de ses épaules. Les traverses auxquelles aboutissent tous les cordages sont placées en avant et en arrière du mécanicien, il la hauteur des hanches ou environ : c’est sur ces traverses qu’il pose de chaque côté une de ses mains pour imprimer le mouvement aux ailes. Les pieds du mécanicien sont posés sur une traverse inférieure ; et comme tout cet appareil est suspendu au ballon, M. Degen est dans une situation verticale ; situation que la nature semble prescrire à l’homme, tandis que les animaux qui ont des ailes, des membranes, ou des peaux pour s’élever dans les airs, se tiennent dans une situation horizontale. On dit que tout cet appareil mécanique, en apparence compliqué mais en effet fort simple, ne pèse par vingt livres.

Le ballon qui sert à favoriser l’ascension a un diamètre à peu près égal à l’envergure des ailes. Nous rendrons compte demain du résultat de cette expérience.

On va voir que la première expérience de Degen n’eut qu’un bien piètre succès.

Extrait du Journal de Paris du vendredy 12 juin 1812.

Nos lecteurs auront facilement corrigé deux mots dans l’article inséré hier dans le feuilleton sur M. Degen, en substituant avant-hier à hier dans le second et le troisième paragraphe et commençant le quatrième par le mot hier ; en effet, tout le monde sait que c’est mardi qu’on a affiché, ainsi que nous l’avons dit, la remise de l’expérience au lendemain.

C’est à huit heures un quart, mercredi, que M. Degen est parti de Tivoli. Hier, à quatre heures de l’après-midi, nous avons appris qu’il était arrivé sans accident