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SUB SOLE

Aux chants étincelants qui peuplaient les ramures
Succèdent tour à tour des incertains murmures :
Le faible zézaîment du bec-figue alourdi,
Le frôlement discret d’une feuille qui tombe,
Le bruit aérien d’une aile de colombe,
Le fredon de la guêpe autour du grain tiédi…
Par moments tout se tait : sur les glèbes ruisselle
L’inexprimable paix de l’âme universelle.

O vieillesse pareille à l’automne pâli !
O vieillesse sans trouble aux portes de l’oubli !

Nyons, 1er octobre 1891.