Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vation[1], conseilla à un jeune homme qui étoit dans le marasme le lait d’ânesse, & de coucher avec sa nourrice qui étoit une femme extrêmement saine & à la fleur de l’âge ; ce conseil réussit très-bien, & on ne discontinua que quand le malade avoua qu’il ne pouvoit plus résister au penchant qui le portoit à abuser de ses forces revenues. On pourroit conserver un remède utile, & en prévenir le danger en ne mêlant pas les sexes.


Les passions.


L’on a vu plus haut l’étroite union de l’ame & du corps ; l’on a compris combien le bien-être de la première influoit sur le second ; l’on a vu les sinistres effets de la tristesse ; ainsi il est presque inutile d’ajouter qu’on ne peut trop éviter toutes les sensations disgracieuses de l’ame, & qu’il est de la dernière conséquence de ne lui en procurer que d’agréables dans toutes les maladies, & sur-tout dans celles

  1. Observat. & Curat. I. i, observ. 10, t. i, p. 112.