Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/107

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titude avec laquelle l’affoiblissement suit l’acte, a paru à bien des gens, & avec raison, une preuve que ce ne pouvoir être la seule privation de semence qui l’occasionnoit ; mais ce qui prouve démonstrativement combien le spasme doit affoiblir, c’est l’affoiblissement qu’éprouvent tous les malades qui ont des accès de maladies convulsives : celui qui suit les accès d’épilepsie est quelquefois excessif.

Ce n’est qu’au spasme qu’on peut attribuer l’effet que le coït produit sur l’Amman d’une ville de Suisse, dont F. Platerus nous a conservé l’histoire, & qui, s’étant remarié déjà vieux, fut saisi en voulant célébrer ses noces, d’une suffocation si violente, qu’il fut obligé de cesser. Le même accident le reprit toutes les fois qu’il tenta le même essai. Il s’adressa à une foule de charlatans ; l’un lui promit, après lui avoir fait prendre plusieurs remèdes, qu’il n’avoit plus aucun danger à courir. Il hasarda une nouvelle tentative sur la parole de son Esculape ; le succès en fut d’abord le même ; mais plein de confiance, il voulut aller