Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/168

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sous la pierre, le bois & le mortier, sans qu’il se répare un seul pouce de muraille. Il en est de même des maladies qui dépendent de la destruction des forces ; les aliments ne réparent point, & les remèdes n’agissent point. J’ai vu des estomacs si affoiblis, que les aliments n’y recevoient pas plus de préparation que dans un vaisseau de bois ; quelquefois ils s’y arrangent suivant les loix de leurs gravités spécifiques ; & quand enfin une nouvelle dose irrite l'estomac par son poids, on les voit ressortir succesivement par un léger effort, très-séparés les uns des autres. D'autres fois, par un plus long séjour, ils s’y corrompent, & on les vomit tels qu’ils seraient si on les eût laissé gâter dans un bassin d’argent ou de porcelaine. Que doit-on espérer des aliments dans des cas de cette espece ?

L’épuisement n’est pas aussi considérable dans tous : il en est dans lesquels les forces ne sont qu’affoiblies sans être totalement détruites ; il reste alors quelques ressources dans les aliments, & même dans les remèdes. Ce qui reste de la nature tire quelque parti des pre-