Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je, qui nient cette vérité viennent vers moi, qu’ils suivent mes conseils pour le manger & pour le boire, je leur promets qu’ils en retireront de grands secours pour la philosophie morale ; ils sentiront augmenter les forces de leur ame ; ils acquerront plus de génie, plus de mémoire, plus de prudence, plus de diligence. Je leur dirai aussi quelles boissons, quels vents, quelle température de l’air, quels pays ils doivent éviter, ou choisir[1] » Hippocrate, Platon, Aristote, Plutarque nous avoient déjà laissé de très-bonnes choses sur cette importante matière ; & parmi les ouvrages qui nous restent du Pythagoricien Porphyre, ce zélé antichrétien du troisieme siecle, il y en a un de l’abstinence des viandes, dans lequel il reproche à Firmus Castricius, à qui il l’adresse, d’avoir quitté la diete végétale, quoiqu’il eût avoué qu’elle étoit la plus propre à conserver la santé, & à faciliter l’étude de la philosophie ; & il ajoute, depuis que vous

  1. Quod animi mores corporis temperamenta sequantur, c. 9. Charterius, t. 5, p. 457.