Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

songes lascifs, ce qui n’est pas plus aisé, on doit être sûr que la pollution reviendra, & qu’elle détruira presque tout le bien que peut avoir opéré la petite quantité de remede qu’on a employée depuis la dernière : on ne peut donc gagner d’une pollution à l’autre qu’un infiniment petit, & il faut en accumuler un grand nombre avant que d’obtenir un effet sensible.

Cœlius Aurelianus a rassemblé tout ce que les anciens ont dit de mieux sur le traitement. Il veut 1°. que le malade évite autant qu’il est possible toute idée vénérienne ; 2°. qu’il soit couché sur un lit de matière dure & rafraîchissante ; qu’il applique sur ses reins une mince plaque de plomb, qu’il applique sur toutes les parties qui sont le siege de la maladie, des éponges trempées dans de l’eau & du vinaigre, ou des choses rafraîchissantes, comme les balaustes, l’acacia, l’hypociste, le pyllium ; 3°. qu’il ne fasse usage que d’aliments & de boisson qui rafraîchissent & qui resserrent. Il lui conseille 4°. les fortifiants, 5°. l’usage du bain froid, 6°. de ne jamais se coucher sur le dos, mais toujours sur le