Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tement dans la suite de cet ouvrage ; je la donnerai, parce que c’est le plus affoibli & le plus docile des malades que j’ai vus.

Un troisieme, qui s’étoit livré à cette horrible manœuvre, à l’âge de douze ans, paroissoit plus attaqué dans les facultés intellectuelles, que dans la santé corporelle. » Je sens ma chaleur diminuer sensiblement ; le sentiment est considérablement émoussé chez moi, le feu de l’imagination extrèmement ralenti, le sentiment de l’exisftence infiniment moins vif ; tout ce qui se passe à présent me paroît, presque un songe ; j’ai plus de peine à concevoir, & moins de présence d’esprit ; en un mot, je me sens dépérir, quoique je conserve du sommeil, de l’appétit, & assez bon visage ».

Une suite qui n’est pas rare, c’est l’hypocondrialgie ; & si les hypocondriaques se livrent à cette pratique, elle empire tous les accidents du mal, & le rend totalement incurable. J’ai vu les inquiétudes, les agitations, les anxiétés les plus cruelles, être l’effet de ces deux causes réunies ; & des observations