Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/69

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liqueur séminale, laissent plus d’épuisement encore, & sur-tout plus d’étourdissement que les autres. Le coït excite les accès du mal dans ceux qui y sont sujets, & c’est à cette cause que M. van Swieten attribue le grand accablement dans lequel les malades tombent, si les accès sont fréquents[1]. M. Didier avoit connu un Marchand de Montpellier, qui ne sacrifioit jamais à Vénus, sans avoir d’abord après une attaque d’épilepsie[2].

Galien rapporte une observation semblable[3], & Henri van Heers témoigne la même chose[4]. J’ai eu occasion de m’en convaincre moi-même, M. van Swieten a connu un épileptique, qui fut attaqué de l’accès la nuit de ses noces[5]. M. Hoffman connoissoit une femme très-lubrique, qui avoit le plus souvent un accès d’épilepsie après chaque acte vénérien. L’on peut placer ici ce que dit M. Boerhaave dans son traité des maladies des nerfs, que dans l’ardeur vénérienne

  1. §. 1077, t. 3, p. 429.
  2. Quæst. Medic. an epilepsiæ mercurius vitæ.
  3. De locis affectis, I, 5, c. 6.
  4. Observationes Medicæ oppidô raræ, obs. 18.
  5. § 1075, t. 3, p. 412.