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pouls est tantôt fort & plein, tantôt foible & petit ; les urines sont rouges, la peau seche & chaude, la soif considérable ; ils ont des nausées, & ne peuvent point dormir[1].

J’ai vu, en 1761 & 1762, deux jeunes hommes très-sains, très-forts, très-vigoureux, qui furent attaqués, l’un le lendemain, l’autre, la seconde nuit de leurs nôces, sans aucun frisson, d’une fièvre très-forte, avec le pouls vîte & dur, des rêveries, beaucoup de légers mouvements convulsifs, une inquiétude insoutenable, & la peau très-seche ; le second avoit beaucoup d’altération, & beaucoup de peine à uriner. Je pensai d’abord que l’excès du vin pouvoir aussi avoir quelque part à ces accidents, mais je fus pleinement dissuadé, au moins pour le second. Ils furent guéris l’un & l’autre au bout de deux jours, circonstance qui, jointe à l’époque de la maladie, & à ses caracteres, ne laisse aucun doute sur sa cause.

De tristes observations m’ont appris que les maladies aiguës dans les

  1. Nosolog. t. 2, p. 262.