Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/89

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mœurs s’y perdirent, fut plus d’une fois l’objet des Epigrammes & des Satyres de ce siécle.

Lenonum ancillas posîta Laufella corona
Provocat, & tollit pendentis præmia coxæ.
Ipsa Medullina frictum crissantis adorat
Palmam inter dominas virtus notalibus æquat[1].

La nature, dans ses jeux, donne à quelques femmes une demi-ressemblance aux hommes, qui, mal examinée, a fait croire pendant bien des siecles à la chimère des hermaphrodites. La taille surnaturelle d’une partie très-petite à l’ordinaire, & sur laquelle M. Tronchin a donné une sçavante Dissertation, opère tout le miracle, & l’abus odieux de cette partie, tout le mal. Giorieuses peut-être de cette espece de ressemblance, il s’est trouvé de ces femmes imparfaites qui se sont emparées des fonctions viriles.[2] Le danger n’est cependant pas moindre que dans

  1. Juven. Sat. VI, v. 321.
  2. Illas dixit Græcia Tribades, Gallis dicuntur Ribaudes : monstrum quotidie nascens, & cui eo confidentiùs sesee tradunt puellæ, quod abest fœcunditas, & ut dixit Juvenalis,
    quod abortivo non est opus.