Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/99

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&c, doit affoiblir ; mais il est plus difficile de comprendre comment une humeur, qui ne circule plus, qui est isolée, peut produire cet effet. Je réponds d’abord, que des exemples semblables, & trop fréquents pour n’être pas généralement connus, auroient dû prévenir cette objection. Il n’y a personne qui n’ait vu, qu’une évacuation de fait pour me borner à celle-ci, quoique médiocre & peu longue, affoiblit, a un point dont les influences se sont quelquefois ressentir pendant le reste de la vie, une nourrice dont la santé n’est pas vigoureuse, & que la plus robuste succombe au bout d’un certain terme. La raison en est sensible : en vuidant trop souvent les réservoirs destinés à recevoir quelque liqueur, l’on détermine les humeurs, par une suite nécessaire des loix de la machine, à y affluer en plus grande abondance : cette sécrétion devient excessive ; toutes les autres en souffrent, surtout la nutrition, qui n’est qu’une espece de sécrétion ; l’animal languit & s’affoiblit. Mais, en second lieu, il y a pour la semence une réponse, qui n’a pas lieu pour le lait : le lait est