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Page:Tissot - La Capucinière, ou le bijou enlevé à la course, 1820.djvu/32

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La Capucinière.

Faire venir celle qui me remplace.
Jamais Églé ne te pardonnera
L’affront sanglant que tu fais à ses charmes… »
Elle se tut ; et pour cacher ses larmes,
La pauvre enfant de ses mains se voila.

A peine eut-elle achevé ce reproche,
Que l’œil en feu, le visage irrité,
Albin courut sur la jeune beauté,
Pour lui donner quelque bonne taloche ;
Mais c’est en vain : les compagnes d’Églé,
Prirent parti contre l’écervelé,
Et leurs amis qui voyaient que l’affaire,
S’échauffant trop, aurait mauvaise fin,
Se mirent tous entre elle et père Albin.

Ici, sans doute, eût fini cette guerre,
Quand, par malheur, la petite Suson,
(Celle qu’Éloi chérissait davantage)
En avançant le bout de son visage,
Reçut, d’Albin, la confirmation,
Mais de manière à s’en guérir l’envie.