Page:Tite Live - Histoire romaine (volume 1), traduction Nisard, 1864.djvu/19

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Livre XXVI. — Annibal campe à trois mille de Rome, au-dessus de l’Anio : il s’avance en personne, avec deux mille chevaux, jusqu’à la porte Capène, pour examiner la situation de la ville. — Trois jours de suite les deux armées se rangent en bataille ; trois fois un orage sépare les combattants ; le calme renaît lorsqu’ils sont rentrés dans leur camp. — Prise de Capoue par les consuls Q. Fulvius et Ap. Claudius. Les premiers citoyens de cette ville s’empoisonnent. — Dans le moment où les sénateurs campaniens sont attachés au poteau, pour être frappés de la hache, Q. Fulvius reçoit du sénat une lettre qui lui ordonne de faire grâce ; au lieu de la lire, il la met dans un pli de sa toge, et fait, au nom de la loi, achever l’exécution. — Dans les comices, sur le refus de tous ceux qu’il désigne, le peuple cherchant un général qui veuille prendre le commandement de l’Espagne, Scipion, fils de Publius, qui avait péri dans cette contrée, se présente pour demander ce département ; il est nommé d’un consentement unanime. En un jour il emporte d’assaut Carthagène, à l’âge de vingt-quatre ans. On lui attribuait une origine céleste, parce que, depuis qu’il avait pris la robe virile, il se rendait chaque jour au Capitole, et qu’on avait souvent aperçu un serpent mystérieux dans la chambre de sa mère. — Affaires de Sicile. — Alliance avec les Étoliens. — Guerre contre les Acarnaniens et contre Philippe, roi de Macédoine. 
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