faire ni de résolution à prendre. La population européenne est venue. La société civilisée et chrétienne est fondée. Il ne s’agit plus que de savoir sous quelles lois elle doit vivre, et ce qu’il faut faire pour hâter son développement.
Le moment est également venu d’étudier de plus près, et plus en détail qu’on n’a pu le faire jusqu’à présent, ce grand côté de la question d’Afrique. Tout nous y convie : l’expérience déjà acquise des vices de l’élat de choses actuel, la connaissance plus grande que nous avons du pays et de ses hcsoins, la paix qui permet de se livrer, sans préoccupation, à une telle étude, et qui la rend facile et fructueuse.
Notre domination sur les indigènes, ses limites, ses moyens, ses principes ;
L’administration des Européens, ses formes, ses règles ; La colonisation, son emplacement, ses conditions, ses procédés. Tels sont donc les trois grands problèmes que soulèvent les deux projets de lois qui vous sont soumis, et dont la Chambre veut qu’on cherche en ce moment la solution devant elle. Nous allons traiter dans le présent rapport toutes les questions qui se rattachent directement à la domination du pays conquis et à l’administration des Européens qui l’habitent. Nous examinerons toutes les questions de colonisation dans le le rapport sur la loi des camps agricoles.
La domination que nous exerçons dans le territoire de l’ancienne régence d’Alger est-elle utile à la France ? Plusieurs membres de votre Commission ont vivement soutenu la négative.
La majorité, messieurs, tout en respectant, comme elles méritent de l’être, les convictions anciennes et très-sincères qui faisaient parler les honorables membres, et en constatant leur opinion, n’a pas cru qu’il fût nécessaire d’agiter de nouveau devant vous des questions si souvent débattues et depuis longtemps tranchées. Nous admettrons donc, comme une vérité démontrée, que notre