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XIV

À trois heures personne ne dormait quand parut un maréchal des logis avec l’ordre de partir vers le bourg Ostrovna.

Tout en continuant à bavarder et à rire, les officiers se préparaient vivement. De nouveau on prépara le samovar avec l’eau sale, mais Rostov, sans attendre le thé, partit à son escadron. Le jour commençait à poindre. La pluie avait cessé ; les nuages se dispersaient. Il faisait humide et froid, surtout avec des vêtements incomplètement secs.

En sortant de l’auberge, Rostov et Iline, tous deux dans le demi-jour de l’aube, jetèrent un coup d’œil dans la voiture du docteur, luisante de pluie : au-dessous du tablier on apercevait les jambes du docteur et au fond, sur l’oreiller, un bonnet de femme, et l’on entendait des respirations ensommeillées.

— Elle est vraiment très gentille, dit Rostov à Iline qui sortait avec lui.