Il répondit qu’il était allé voir ce qui se passait à Moscou.
On l’interrompit de nouveau.
On lui redemanda où il allait, pourquoi il se trouvait près de l’incendie et qui il était ? On lui rappela qu’à cette question il avait déjà refusé de répondre.
De nouveau il affirma n’y pouvoir répondre.
— Inscrivez. Ce n’est pas bien. C’est très mal (dit sévèrement le général aux moustaches blanches et au visage cramoisi).
Le quatrième jour, les incendies commencèrent aux remparts Zoubovskï. Pierre et les treize autres furent emmenés à Krimskï-Brod dans le hangar d’un marchand.
En passant dans les rues, Pierre était suffoqué par la fumée qui semblait emplir toute la ville. Des incendies se voyaient de divers côtés. Pierre ne comprenait pas encore la signification de Moscou incendiée, et, avec horreur, il regardait ces feux.
Dans le hangar d’une maison près de Krimskï-Brod, Pierre passa encore quatre jours, et par les conversations des soldats français, il apprit que pour tous ceux qui étaient détenus ici, on attendait chaque jour la décision du maréchal. Quel maréchal ?
Pierre ne put l’apprendre des soldats. Pour ceux-ci, le maréchal représentait évidemment