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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol11.djvu/419

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artisans, quelle que soit votre nationalité, vous êtes appelés à exécuter les dispositions paternelles de Sa Majesté l’Empereur et Roi, et à contribuer au bien-être général. Déposez à ses pieds le respect et la confiance, et ne tardez pas à vous réunir à nous. »

Pour soutenir l’esprit de l’armée et du peuple, on fait sans cesse des revues, on distribue des récompenses. L’empereur va à cheval dans les rues et console les habitants, et, malgré ses soucis des affaires d’État, il fréquente les théâtres établis par son ordre.

Sous le rapport de la bienfaisance, la meilleure vertu des souverains, Napoléon fait aussitôt tout ce qui dépend de lui. Il ordonne d’inscrire sur les établissements de bienfaisance : Maison de ma mère, en unissant par cet acte le sentiment tendre du fils à la grandeur des vertus du monarque. Il visite l’asile des enfants abandonnés et, après avoir donné à baiser sa main blanche aux orphelins sauvés par lui, il cause généreusement avec Toutolmine, ensuite, d’après le récit éloquent de Thiers, il ordonne de distribuer à ses troupes leur solde avec de la fausse monnaie russe qu’il faisait fabriquer.

Relevant l’emploi de ces moyens par un acte digne de lui et de l’armée française, il fit distribuer des secours aux incendiés. Mais les vivres étant trop précieux pour être donnés à des étrangers la plupart ennemis, Napoléon aima mieux leur