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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol12.djvu/298

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Marie en entrant dans la chambre. Maintenant notre Natacha revit. Il fallait voir sa joie et quels reproches elle lui adressa aussitôt d’être resté si longtemps. Eh bien ! Allons, allons plus vite. Séparez-vous donc ! dit-elle en souriant, regardant la fillette serrée contre la poitrine de son père.

Nicolas sortit avec sa fille dans ses bras. La comtesse Marie resta seule.

« Je n’aurais jamais cru qu’on pût être si heureuse ! » se dit-elle. Son visage, s’éclaira d’un sourire, mais, en même temps, elle soupira et une douce tristesse s’exprima dans son regard profond, comme si, outre le bonheur qu’elle éprouvait il en existait un autre, inaccessible en cette vie et, qu’en ce moment, elle se rappelait.