Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol12.djvu/84

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à ces soupapes de sûreté des chaudières qui laissent sortir l’excès de vapeur dès que sa pression dépasse une certaine force.

Il ne voyait pas, n’entendait pas comment l’on fusillait les prisonniers retardataires, bien que plus d’une centaine d’entre eux eussent péri déjà d’une telle façon. Il ne pensait pas à Karataïev qui s’affaiblissait chaque jour, et qui, évidemment, bientôt devrait subir le même sort ; encore moins pensait-il à soi-même.

Plus sa situation devenait difficile, plus l’avenir était terrible, plus était sans issue la situation dans laquelle il se trouvait, plus il avait d’idées joyeuses et calmantes, de souvenirs et d’images.