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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/396

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pas avec vous une parole vivante mais tout autre chose. Et quand il dicte, chaque parole est saisie par les autres élèves et inscrite. — « Comment as-tu dit ? Comment ? » et on ne lui permet pas de changer une seule lettre.

Une cause fréquente de disputes c’est que l’un écrit d’une façon et l’autre d’une autre, et, que celui qui a dicté commence à se demander comment il faut dire et se trouve amené à comprendre que dans la parole il y a deux parties : la forme et la signification. Il dit une phrase quelconque en ne pensant qu’à son contenu, cette phrase s’échappe de lui d’un jet. On se met à l’interroger : « Comment, quoi ? » et lui-même, en la répétant plusieurs fois, exprime la forme et les parties dont se compose la parole. On écrit ainsi en troisième, c’est-à-dire dans la classe inférieure. Les uns écrivent en cursive, d’autres en caractères d’imprimerie. Non seulement nous n’insistons pas sur l’obligation d’écrire en cursive, mais si nous nous permettions de défendre quelque chose aux élèves, nous ne leur permettrions pas d’écrire la cursive qui gâte la main et n’est pas très lisible. La cursive devient librement leur écriture. Un élève a appris d’un aîné une, deux lettres, les autres l’imitent et écrivent les mots avec deux ou trois lettres cursives et deux ou trois lettres d’imprimerie. Avant une semaine tous écrivent la cursive.

Pour la calligraphie, cet été il est arrivé tout à