Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/495

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mence détruit facilement avec les lignes qui forment les ombres, l’exactitude du dessin et s’habitue à barbouiller sans ordre ni précision.

Par ce moyen, j’ai obtenu ce résultat que plus de trente élèves, en quelques mois, ont appris assez sérieusement les rapports des lignes des diverses figures et des objets et ont pu les reproduire par des lignes régulières et réellement dessinées. L’art mécanique du dessin, avec la ligne, est venu peu à peu, presque de soi-même. Le plus difficile pour moi a été d’habituer les élèves à la propreté des cahiers et à celle des dessins eux-mêmes. La facilité d’effacer sur les ardoises rendait la tâche difficile sous ce rapport. En donnant des cahiers aux meilleurs élèves, j’ai obtenu plus de propreté du dessin lui-même, car la difficulté plus grande d’effacer le dessin les obligeait d’apporter plus de soin à leur travail. Dans un court laps de temps, les meilleurs élèves rattrapaient la direction juste et si proprement, avec le crayon, qu’ils pouvaient dessiner exactement et proprement non seulement des figures composées de lignes droites mais les figures les plus bizarres formées de lignes courbes.

Je forçais quelques élèves, quand ils avaient fini leur dessin, à contrôler ceux des autres, et cette participation à l’enseignement stimula remarquablement les élèves, car, par ce moyen, ils trouvaient immédiatement l’application pratique de ce qu’ils avaient appris. Les derniers temps, avec les meil-