Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol14.djvu/22

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à voix haute et intelligible, et le maître doit leur donner l’exemple vivant par sa prononciation haute, correcte et nette, en montrant ainsi la différence entre bas, haut, nettement, correctement, lentement, vite. Le maître doit observer que tous les enfants prennent part au travail en les forçant de répéter les réponses des autres, tantôt séparément, tantôt tous en chœur, et, principalement, pour stimuler les paresseux, les distraits, les dissipés, il doit animer les premiers par des questions fréquentes, tenir l’attention des deuxièmes fixée sur l’objet de l’étude, et refréner les troisièmes. Les premiers temps on doit exiger des enfants des réponses complètes, c’est-à-dire qui contiennent en même temps la question : Nous sommes assis dans la classe, (et non tout court : dans la classe). Au-dessus de notre tête, il y a le plafond. Le mur de gauche a trois fenêtres, etc. »

M. Evtouchevsky[1], pour enseigner les nombres de 1 à 10, commence ici les cent vingt leçons qui doivent se continuer toute l’année. « La conception un. » Le maître montre aux élèves un cube et demande : « — Combien ai-je de cubes ? Il prend dans l’autre main quelques cubes et demande : — Et là ! combien ? Plusieurs, quelques-uns. »

— « Nommez un objet, un seul, dont il y a plusieurs dans la classe ? — Un banc, une fenêtre,

  1. page 121.