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XXII

Le bal venait de commencer lorsque Kitty et sa mère gravirent le grand escalier inondé de lumières, bordé de plantes vertes, et de valets poudrés, en habit rouge.

Il arrivait des salons un bourdonnement régulier, semblable à celui d’une ruche, et pendant que, sur le palier, parmi les plantes, ces dames, devant une glace, jetaient un dernier coup d’œil à leurs coiffures et à leurs robes, on entendit nettement, du salon, le son des violons de l’orchestre qui entamaient la première valse. Un petit vieillard en habit, qui lissait ses tempes grises devant un autre miroir et dégageait un violent parfum, se rencontra avec elles sur l’escalier et leur laissa le passage, tout en jetant un regard d’admiration sur Kitty qu’il ne connaissait pas. Un jeune homme imberbe, un de ces jeunes mondains que le vieux prince Stcher-