ses parfums, déplut tellement à Lévine, qu’il n’en but pas d’eau-de-vie et s’éloigna d’elle à la hâte, comme d’un endroit malpropre. Toute son âme était pleine du souvenir de Kitty et ses yeux brillaient de l’éclat du bonheur et du triomphe.
— Par ici, Excellence, s’il vous plaît ! Ici on ne dérangera pas Votre Excellence ! disait un vieux Tatar à cheveux blancs, particulièrement tenace, et dont les reins étaient si larges que les deux pans de son habit s’écartaient d’une façon exagérée.
— S’il vous plaît, Excellence, dit-il à Lévine, flattant ainsi l’invité de Stépan Arkadiévitch par déférence pour celui-ci.
Il étendit vivement une serviette blanche sur une table ronde déjà recouverte d’une nappe au-dessus de laquelle, fixée au mur, se trouvait une applique de bronze ; il approcha des chaises recouvertes de velours et s’arrêta devant Stépan Arkadiévitch, la serviette sous le bras et le menu à la main, attendant les ordres.
— Si vous le désirez, Excellence, le cabinet particulier sera bientôt libre ; il y a là le prince Galitzine avec une dame. Nous avons reçu des huîtres fraîches.
— Ah ! des huîtres !
Stépan Arkadiévitch devint pensif.
— Ne faut-il pas changer notre menu, Lévine ? dit-il en posant le doigt sur la carte ; et son visage