Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol17.djvu/63

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l’écouta attentivement. Ils allèrent à pied jusqu’à la maison et la visitèrent.

— Je suis surtout enchantée d’une chose, c’est qu’Alexis aura un très bel atelier, dit-elle à Golinitchev en entrant. — Il faut absolument que tu prennes cette chambre, dit-elle à Vronskï, en russe ; — elle n’hésitait pas à le tutoyer devant Golinitchev, car elle avait déjà compris que dans leur solitude, celui-ci deviendrait un intime devant qui il n’y aurait pas à se cacher.

— Est-ce que tu t’occupes de peinture ? demanda Golinitchev en se retournant rapidement vers Vronskï.

— Autrefois je m’en suis occupé, et maintenant je m’y remets un peu, répondit Vronskï en rougissant.

— Il a beaucoup de talent, dit Anna avec un sourire joyeux. Il est vrai que je ne suis pas bon juge, mais c’est ce que m’ont dit bien des connaisseurs.