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LA JEUNESSE
NOUVELLE
(1855 — 1857)





I

CE QUI EST, SELON MOI, LE COMMENCEMENT
DE LA JEUNESSE



J’ai dit que mon amitié avec Dmitri m’avait ouvert un nouvel horizon sur la vie, sur son but, sur les relations entre les hommes. J’acquis dès lors la conviction que la destinée des hommes est dans l’aspiration vers la perfection morale et que ce perfectionnement est facile, possible, indéfini. Mais je ne jouissais encore que de la découverte des idées nouvelles découlant de cette considération et de l’élaboration d’un plan d’avenir brillant, moral, actif, et ma vie suivait toujours le même ordre mesquin, confus, oisif.

Ces idées vertueuses, échangées en des con-