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XIV

À QUOI S’OCCUPAIENT VOLODIA ET DOUBKOV


Dès que Dmitri entra dans ma chambre, à son visage, à son allure, à un geste particulier à lui, lorsqu’il était de mauvaise humeur, quand il clignait des yeux et tendait le cou de côté, comme pour arranger sa cravate, je compris qu’il se trouvait dans cette disposition d’esprit froide et concentrée qu’il avait lorsqu’il était mécontent de lui-même, et qui jetait toujours quelque froid sur mon affection pour lui. Dans les derniers temps, je commençais à observer et à discuter le caractère de mon ami ; mais, malgré cela, notre amitié ne s’altérait pas, elle était encore si jeune et si forte que même en examinant Dmitri sous tous ses aspects je ne pouvais pas ne pas le regarder comme un modèle. Il y avait en lui deux hommes très différents que je trouvais tous deux très beaux. L’un