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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/149

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§ 60. Perfection de la créature et origine du mal qui existe dans le monde. — On demande d’où vient le mal et l’on répond que le mal n’existe pas. En voici la preuve :

Dieu est un Être souverainement sage et tout puissant ; Il n’a donc pu faire le monde imparfait ; Il n’a pu rien y produire qui ne répondît pas à son but et ne concourût pas à la perfection du tout. Dieu est un Être souverainement saint et bon ; par conséquent, Il n’a pu être l’auteur ni du mal moral ni du mal physique ; et s’il avait créé le monde imparfait, ç’aurait été ou parce qu’il n’aurait pas pu le faire mieux ou parce qu’il ne l’aurait pas voulu. Mais ces deux suppositions sont également contradictoires avec la véritable idée de l’Être suprême (p. 456).

Le mal n’existe pas parce que Dieu est bon. Et le fait que nous souffrons du mal ? Pourquoi donc fallait-il demander d’où vient le mal, s’il n’existe pas ?

§ 61. Application morale du dogme. — Il faut glorifier Dieu, etc.

§ 62. Du monde spirituel.

Les Anges sont des esprits incorporels, doués d’intelligence, de volonté et de force. Ils ont été créés avant le monde visible et l’homme… Ils se divisent en neuf chœurs… Les mauvais Anges mêmes ont été créés bons par Dieu, mais sont devenus mauvais par leur propre volonté (p, 458).

Et aussitôt, comme toujours, vient la discussion contre ceux qui ne pensent pas ainsi des anges et