Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/230

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manières, qu’il est en eux et eux en lui, comme son Père est en lui.

Ces citations terminent les preuves de la divinité du Christ, exprimées par lui-même ; viennent ensuite les preuves empruntées aux paroles des Apôtres.

Ce que notre Sauveur Jésus enseigna par rapport à sa personne, ses disciples l’enseignèrent également après Lui par l’inspiration de l’Esprit-Saint. Ainsi :

1o Le saint Évangéliste Matthieu, en dépeignant la conception miraculeuse du Sauveur, rapporte à sa personne la prédiction d’Isaïe : « Une Vierge concevra, et elle enfantera un Fils à qui on donnera le nom d’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous » (i, 23 ; Isaïe, vii, 14) (p. 56).

Je cite sans rien omettre. C’est ce que la théologie regarde comme la première preuve des paroles des Apôtres. On lit et on s’étonne. Peut-on voir en ces paroles la preuve que Christ est Dieu ? Emmanuel c’est un nom qui signifie : « Dieu avec nous. » Ce passage est cité par l’évangéliste du prophète pour montrer que Jésus était le Messie. Quel lien y a-t-il entre ces paroles et la divinité de Christ ? C’est absolument incompréhensible.

La seconde preuve :

Le Saint Évangéliste Marc commence son Évangile par ces mots : « Commencement de l’Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu » (i, 1) ; puis en racontant le baptême du Sauveur il dit : « Et aussitôt qu’il fut sorti de l’eau, Il vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit, comme une colombe, descendre et demeurer sur Lui ; et une voix