Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/278

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aucune base dans la sainte Écriture canonique ; il est basé tout entier sur la tradition apocryphe, n’a aucun sens humain, et, le plus important, paraît tout à fait superflu à quiconque aborde cette étude. Ce n’est qu’en étudiant en détail la théologie qu’on peut deviner pourquoi il est nécessaire. Ce chapitre n’a d’autre but que de résoudre cette contradiction : tous les hommes, avant Christ, étaient perdus, et cependant nous reconnaissons les Saints de l’Ancien Testament. Comment donc s’expliquer cela ? Alors on prend un récit apocryphe sur la descente du Christ aux enfers, et la question est résolue ; n’eut ensuite le ministère du Christ comme roi.

iii. Du ministère de Jésus-Christ comme roi.

§ 157. — Liaison avec ce qui précède ; idée du ministère de Jésus-Christ comme roi, et vérité de ce ministère.

La vérité du ministère royal de Notre-Seigneur Jésus-Christ est très clairement attestée dans la parole de Dieu.

i. — Il naquit roi et investi du pouvoir : « Un petit enfant nous est né », dit Isaïe, « et un fils nous a été donné. Il portera sur son épaule la principauté et il sera appelé Admirable, Conseiller, Dieu, Fort, Père du siècle futur, Prince de la paix… Son empire s’étendra de plus en plus et la paix n’aura point de fin ; il s’assiéra sur le trône de David et il possédera son royaume pour l’affermir et le fortifier dans l’équité et dans la justice, depuis ce temps jusqu’à jamais. » (Is., ix, 6, 7 ; comp. Luc, i, 32, 33 ; Matth., ii, 2).

ii. — Il fut roi et eut le pouvoir de roi aux jours de son abaissement. En effet, il revendiqua lui-même alors