Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/299

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second sépare aussi de l’Église, à raison du désaccord avec l’Évêque (propter episcopalem disensionem). Ces deux choses peuvent donc paraître différer dans leur principe sous certains rapports ; mais, dans le fond, il n’y a point de schisme qui n’ait quelque chose de commun avec l’hérésie par sa révolte contre l’Église » (pp. 236, 237).

Encore plus remarquables — ou pour dire plus exactement tout à fait repoussantes — sont les paroles suivantes :

Quand nous disons que les hérétiques et les schismatiques n’appartiennent point à l’Église, nous n’entendons pas ceux d’entre eux qui tiennent secrètement à une hérésie ou à un schisme, tout en cherchant à paraître faire partie de l’Église et en restant extérieurement fidèles à ses institutions, ou qui ont adopté des erreurs hérétiques et schismatiques par ignorance et sans mauvaise intention ni opiniâtreté ; car évidemment ils ne se sont point encore séparés eux-mêmes visiblement, de la société des fidèles, et ils n’en ont pas été séparés non plus par l’autorité ecclésiastique, bien qu’ils soient peut-être déjà excommuniés par le jugement de Dieu, qui est un mystère pour nous et pour eux. Ces gens-là, on ne peut mieux faire que de les abandonner au jugement de Celui qui connaît les pensées mêmes des hommes et scrute les cœurs et les reins. Mais nous entendons les hérétiques et les schismatiques déclarés, qui se sont déjà séparés de l’Église ou qu’elle a déjà excommuniés ; par conséquent des hérétiques et des schismatiques décidés, obstinés, et par là coupables au plus haut point. C’est contre ceux-là proprement qu’étaient dirigées les expressions des Saints-Pères et Docteurs de l’Église que nous avons citées plus haut (p. 237).

En d’autres termes : Mens devant Dieu, nous ne