Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/315

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et non à tous les autres, à plus forte raison les communiquèrent-ils aux hommes à qui ils confiaient les Églises mêmes, en tant qu’ils désiraient que ceux qu’ils laissaient comme successeurs, en leur transmettant leur propre ministère d’enseignement, fussent sous tous les rapports parfaits et irréprochables ». Saint Cyprien : « Nous sommes successeurs des Apôtres, gouvernant l’Église de Dieu par le même pouvoir ». Saint Ambroise : « L’évêque représente la personne de Jésus-Christ et il est vicaire du Seigneur. » Jérôme : « Chez nous les évêques remplacent les apôtres » (p. 251, 252).

S’étant assurée par ces preuves — c’est-à-dire par les affirmations arbitraires des hommes qui s’attribuent le pouvoir divin — que ce pouvoir leur vient de Dieu, la théologie donne alors la définition de l’Église, que j’ai citée en partie auparavant (les paroles de Grégoire le théologien).

L’auteur dit ensuite qu’il y a trois degrés dans la hiérarchie : l’épiscopat, la prêtrise et le diaconat, et qu’il n’y en a pas d’autres. Les anciens Pères de l’Église le confirment :

Clément d’Alexandrie dit : « Les degrés ecclésiastiques de l’épiscopat, de la prêtrise et du diaconat sont, à mon avis, les images de la hiérarchie des anges ». Nous lisons dans Origène : « Paul parle aux chefs et directeurs des Églises, c’est-à-dire à ceux qui exercent le jugement sur l’Église, nommément aux évêques, aux prêtres et aux diacres ». Suivant Eusèbe de Césarée, « il y a trois ordres : le premier, celui des chefs ou supérieurs ; le second, celui des prêtres ; et le troisième celui des diacres » (p. 261, 262).

Dans le § 174, on décrit en détail la relation des