Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/429

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« Si quelqu’un ne professe pas que tous les saints qui existent depuis le commencement du monde et méritèrent bien de Dieu, soit avant la loi, soit sous la loi et sous la grâce, sont dignes d’honneur (τιμίους) devant lui par leur âme et leur corps, ou qu’il ne demande pas les prières des saints comme de personnages en droit d’intercéder pour le monde (ὑπερ τοῦ ϰόσμου πρεσϐενειν), selon la tradition de l’Église, qu’un tel homme soit anathème ! » (p. 671).

Évidemment, la preuve est suffisante.

§ 255. — Vénération des saintes reliques et autres restes des saints.

En outre, il faut aussi glorifier les reliques et tous les restes des saints. Les preuves :

a) … qu’à peine le corps d’un mort eut touché aux os du prophète Elisée, en son cercueil, le mort reprit la vie et se leva (iv Rois, xiii, 21 ; comp. Eccles., xlviii, 14, 15) ; que même le manteau d’Élie, laissé à Élisée par le prophète, divisa par son attouchement les eaux du Jourdain pour donner passage au disciple (iv Rois, ii, 14 ; comp., 8) ; que les mouchoirs et les linges de l’Apôtre saint Paul appliqués même en son absence aux malades et aux démoniaques, guérissaient les uns de leurs maladies, et délivraient les autres des esprits malins (Act., xix, 12).

… « On les (les martyrs) glorifie par de grands honneurs et par des solennités ; ils chassent les démons, guérissent les maladies, apparaissent à volonté, révèlent l’avenir. Leurs corps mêmes, quand on les touche et qu’on les vénère, ne sont pas moins efficaces que leurs saintes âmes ; même une goutte de leur sang et tout ce qui porte l’empreinte de leur souffrance a autant de vertu que leurs corps. »

… « Même après la mort ils (les martyrs) agissent comme ils faisaient de leur vivant ; ils guérissent les