Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/72

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l’homme. Si l’Écriture parle de son corps, voici comment il faut le comprendre : ses yeux, c’est son intelligence, son savoir ; son ouïe, son attention ; sa bouche, la manifestation de sa volonté ; sa nourriture, sa boisson notre accord avec la volonté de Dieu (sic) ; son odorat, l’acceptation de nos idées ; sa face, sa manifestation dans les actes ; ses mains, sa force active ; sa droite, son assistance dans les choses justes ; son tact, sa reconnaissance exacte des moindres choses ; ses pieds, sa marche ; l’aide, le secours ; son serment, l’infaillibilité de son conseil ; sa colère, le courroux, l’horreur du mal ; l’oubli, le sommeil, la lenteur à venger les offenses (pages 121, 222, 123, 124.)

Ces explications et ces contradictions des anthropomorphistes, sans même parler de l’arbitraire, de l’insanité des explications, — par exemple que, par nourriture et boisson, nous devons entendre notre accord avec la volonté de Dieu, ces explications tombent de plus en plus bas dans le domaine de la dialectique mesquine et souvent même tout simplement stupide ; et l’espoir d’obtenir l’explication de la vérité révélée par Dieu, s’éloigne de plus en plus.

Dans la section II, on cite encore les preuves des Pères de l’Église que Dieu est un être immatériel et incorporel. Et la même chose se reproduit. On cite les raisonnements non mensongers, mais étranges, des Pères de l’Église, qui indiquent qu’ils