actions, le calomnient ou même le persécutent, il a toujours cette précieuse conviction que Dieu lui-même voit clair dans son âme, y démêle sans erreur ses pensées et ses désirs ; qu’Il connaît tous ses exploits dans la sanglante lutte contre les ennemis du salut ; qu’Il connaît ses privations volontaires et ses souffrances imméritées ; qu’Il connaît chacun de ses soupirs, chacune de ses larmes, au sein de ses plus lourdes épreuves. Quel redoutable avertissement aussi pour le pécheur ! En vain se couvre-t-il devant les hommes du masque de l’hypocrisie ; en vain fait-il tous ses efforts pour leur dérober ses coupables intentions ; en vain accomplit-il ses iniquités dans les ténèbres, il ne peut se dissimuler qu’il existe un Être au regard duquel rien n’échappe, devant lequel « tout est nu et découvert » (Hébr., iv, 13) ; qu’il est possible d’en imposer aux hommes, mais à Dieu, jamais.
Dieu est infiniment sage. Que notre esprit et notre cœur ne se troublent donc point si, dans la vie sociale ou dans la nature, nous sommes témoins de phénomènes qui semblent menacer d’une ruine et d’un bouleversement universels ; tout cela s’exécute ou se permet en vertu des décrets de la suprême Sagesse impénétrables pour nous. Gardons-nous aussi de nous laisser abattre ou de murmurer contre Dieu si nous venons à nous rencontrer dans des circonstances difficiles ; remettons-nous-en plutôt entièrement à sa sainte volonté ; persuadés qu’Il sait mieux que nous-mêmes ce qui peut nous être avantageux ou nuisible. Apprenons enfin, selon la mesure de nos forces, à imiter sa très haute sagesse, en tendant sans relâche vers le noble but qu’Il nous assigne, et en usant, à cet effet, des moyens infaillibles qu’Il nous présente Lui-même dans sa révélation.
iv. — Enfin, chacun des attributs de la volonté divine ou nous présente simplement un modèle à imiter, ou nous inculque en même temps quelques autres instructions morales.