Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol22.djvu/275

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Jean, viii, 34. Et Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis que quiconque s’adonne au péché est esclave du péché. Et Jésus leur répondit : Vous connaîtrez vous-mêmes que quiconque commet l’erreur est esclave de l’erreur.
35. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; mais le fils y demeure toujours. Mais l’esclave ne reste pas toujours dans la famille, tandis que le fils y reste toujours.
36. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres. De sorte que si le fils vous affranchit, vous serez véritablement libres 1).

Remarques.

1) Ce passage n’est pas clair. D’après la première partie de la comparaison : que l’esclave ne reste pas toujours dans la famille alors que le fils y reste toujours, on attend qu’il sera dit : Tâchez donc d’être des fils et non des esclaves ; tandis qu’on dit que le fils affranchira. L’Église explique que le Fils de Dieu, deuxième personne de la Trinité, affranchira. Si Jésus voulait exprimer cela, il était inutile de dire que quiconque commet le péché est l’esclave du péché, et que l’esclave ne reste pas toujours dans la maison alors que fils y demeure toujours.

Sous-entendre sous le nom d’esclave le pécheur que Christ-Dieu affranchira n’éclaire rien mais détruit au contraire tout le sens de la comparaison.

L’homme, par sa conscience, est le fils de Dieu, et l’homme, par ses erreurs, est l’esclave de ses erreurs. Le fils reste toujours dans la famille de