Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol24.djvu/16

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moi je vivais encore. Le larron mourant pensait trouver peut-être son salut au delà de la tombe, tandis que moi j’avais encore la vie devant moi. Je ne comprenais rien à cette vie. Elle me semblait affreuse. Mais, tout à coup, j’entendis les paroles du Christ, je les compris ; alors la vie et la mort s’illuminèrent et, au lieu du désespoir, je goûtai une joie et un bonheur que la mort ne pouvait détruire.

Pourrais-je nuire à quelqu’un en racontant comment ceci m’arriva ?