Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol24.djvu/307

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je ne puis plus contribuer, prendre part à ces passe-temps licencieux — romans, théâtres, opéras, bals, etc. — pièges pour moi et pour les autres ; je ne puis pas encourager le célibat des personnes mûres pour le mariage ; je ne puis pas contribuer à la séparation des femmes d’avec leurs maris ; je ne puis pas faire de différence entre les unions qu’on appelle mariages, et celles auxquelles on refuse ce nom ; je ne puis pas ne pas considérer comme sacrée et obligatoire la seule et unique union par laquelle l’homme s’est lié indissolublement une fois pour toutes avec la première femme qu’il a connue.

Christ m’a montré que la troisième tentation qui détruit mon vrai bien, c’est le serment. Je ne puis pas ne pas croire à cela, c’est pourquoi je ne puis pas, comme je le faisais auparavant, promettre moi-même, par serment, quoi que ce soit, à qui que ce soit, et je ne puis plus, comme je le faisais autrefois, dire, pour me justifier d’avoir prêté serment, que cela ne fait de mal à personne, que tout le monde fait de même, que c’est nécessaire pour l’État, et qu’il en pourrait résulter du vilain pour moi ou pour d’autres si je refusais de me soumettre à cette exigence. Je sais maintenant que c’est un mal pour moi et pour les autres, et je ne peux pas le faire.

Mais c’est peu que je sache cela, je connais encore la tentation qui me faisait commettre ce