deuxième acte du drame commence. Il faut ajourner, échanger le carnage sanglant, terrible, à brève échéance, contre des souffrances moins évidentes bien que plus lentes, et le petit peuple et son représentant cherchent le moyen de remplacer le carnage par l’esclavage de l’argent. On emprunte et voici que sont élaborées les formes d’asservissement des hommes par l’argent.
Ce moyen commence aussitôt à agir comme une armée disciplinée et, en cinq ans, l’affaire est faite.
Non seulement les hommes se sont privés du droit de jouir de la terre, de leurs biens, mais de la liberté. Ils sont devenus esclaves. Le troisième acte commence. La situation est trop pénible, mais le bruit vient aux oreilles de ces malheureux qu’ils peuvent changer de maître, se donner en esclavage à un autre (car on ne pense jamais s’émanciper de l’esclavage par l’argent) et le petit peuple appelle à soi un autre maître à qui il se donne en lui demandant d’améliorer son sort. Les Anglais estiment, voient que la possession de ces îles leur donnera la possibilité de nourrir les fainéants qui sont devenus trop nombreux, et le gouvernement anglais prend ces îles avec leurs habitants. Mais il ne les prend pas sous forme d’esclaves personnels, il ne prend même pas la terre pour la distribuer à ses auxiliaires, — ces vieux procédés ne sont plus nécessaires ; une chose est nécessaire : qu’ils paient le