heures. J’habite un quartier entouré de fabriques ; je sortis de la maison au sifflet des fabriques qui, après le labeur ininterrompu d’une semaine, laissent une journée libre aux travailleurs.
Des ouvriers de la fabrique me dépassaient ; j’en dépassais d’autres. Ils se dirigeaient vers les débits et les cabarets. Beaucoup étaient déjà ivres, plusieurs étaient avec des femmes.
J’habite près des fabriques. Chaque matin, à cinq heures, on entend un sifflet, deux, trois, dix, et encore plus ; cela signifie que commence le travail des femmes, des enfants, des vieillards. À huit heures, un autre sifflet, c’est le repos d’une demi-heure. À midi, un troisième, c’est une heure pour le déjeuner ; à huit heures, le quatrième, c’est la fin.
Par un hasard étrange, les trois fabriques qui se trouvent près de chez moi ne produisent que des objets nécessaires pour les bals.
La fabrique la plus proche ne fait que des bas ; l’autre, des étoffes de soie ; la troisième, de la parfumerie.
On peut entendre ces sifflets et n’y pas attacher d’autre idée que l’indication du temps. « Ah ! voilà le sifflet, il est temps d’aller à la promenade ». Mais on peut aussi unir à ce sifflet ce qui existe en réalité : le premier sifflet, à cinq heures du matin, signifie que les gens qui dorment dans les sous-sols humides, souvent hommes et femmes pêle-