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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/328

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les organismes et les sociétés, et il est prouvé que ces différences sont seulement apparentes et que les organismes et les sociétés sont tout à fait semblables.

La première question qui se pose à un homme paraît être celle-ci :

Mais de quoi parlez-vous ? Pourquoi l’humanité est-elle un organisme, en quoi lui ressemble-t-elle ?

Vous dites que les sociétés sont semblables aux organismes à cause de ces quatre caractères ; mais il n’y a rien de cela.

Vous prenez quelques caractères de l’organisme et les appliquez à la société humaine.

Vous prenez quatre traits de ressemblance, ensuite quatre traits dissemblables, mais seulement imaginaires (selon vous), et vous en concluez qu’on peut considérer les sociétés humaines comme des organismes. Mais ce n’est qu’un jeu stérile de dialectique et rien de plus. Sur les mêmes bases, sous les caractères de l’organisme on peut classer tout ce que vous voulez.

Je prends la première chose qui me vient en tête, une forêt par exemple, en commençant par l’ensemencement, puis la croissance.

1o Elle commence par un petit agrégat, etc., tout à fait comme dans les champs, quand on sème peu à peu et que paraît la forêt.

2o Au commencement, la structure est simple, ensuite sa complexité augmente, etc., juste comme