personne) provient exclusivement de cette étrange compréhension de la division du travail.
Il serait étrange de voir un cordonnier qui croirait les hommes obligés de le nourrir, parce qu’il coudrait sans cesse des souliers qui ne seraient nécessaires à personne.
Mais que dire de ces gens du gouvernement, de l’église, de la science et de l’art qui non seulement ne cousent rien de visible, mais ne produisent rien d’utile au peuple, dont la marchandise ne trouve pas d’amateurs, et qui ont la hardiesse, en se basant sur la division du travail, d’exiger qu’on les nourrisse, qu’on leur donne bien à boire, qu’on les habille bien ?
Il peut exister des sorciers, il y en a, dont l’activité a des demandes et on leur porte, pour cela, des galettes, des bouteilles d’eau-de-vie. Mais il est difficile d’imaginer qu’il existe des sorciers dont les sorcelleries ne sont nécessaires à personne et qui demandent hardiment qu’on les nourrisse bien parce qu’ils font des sorcelleries.
Et c’est précisément ce qui se passe dans notre monde avec les hommes du gouvernement, de l’Église, de la science et de l’art.
Tout cela se fait, en se basant sur cette conception mensongère du travail qui se définit non par la conscience mais par l’observation, et que professent unanimement les gens de la science.
En effet, la division du travail exista toujours,