deviennent incapables de comprendre l’expression et la définition du bien et du mal élaborées par toute la vie antérieure de l’humanité. Tout cela, en leur jargon, est conditionnel et subjectif. Tout cela disent-ils est à laisser. On ne peut pas comprendre la vérité par la raison, car on peut se tromper, mais il y a une autre voie sûre et presque mécanique. Il faut étudier les faits en se basant sur une théorie scientifique, c’est-à-dire sur deux hypothèses sans fondement : le positivisme et l’évolutionnisme qu’on donne pour la vérité indiscutable.
La science régnante, avec une solennité non moindre que celle de l’Église, déclare que la solution de toutes les questions de la vie n’est possible que par l’étude des faits de la nature et surtout des organismes.
La foule crédule de la jeunesse, étonnée par la nouveauté de cette autorité, que la critique, non seulement n’anéantit pas, mais même n’attaque pas, se jette dans l’étude des faits de la science naturelle, dans cette seule voie qui, selon l’affirmation de la doctrine régnante, peut amener à l’explication des questions de la vie.
Mais plus les élèves avancent dans cette étude, plus s’éloignent d’eux, non seulement la possibilité, mais l’idée même de la solution des questions de la vie ; et plus ils s’habituent à moins observer qu’à croire sur parole les observations