C’est pourquoi je pense que la solution que j’ai trouvée pour moi sera bonne pour tous les hommes francs qui se poseront la même question. Tout d’abord, à la question, que faire ? je me suis répondu : Ne pas mentir ni devant les hommes, ni devant soi-même ; ne pas avoir peur de la vérité, quelle qu’en puisse être la conséquence. Nous savons tous ce que signifie mentir devant les hommes et malgré cela, sans cesse, nous mentons depuis le matin jusqu’au soir : je ne suis pas à la maison quand j’y suis ; je suis très content quand je ne suis pas du tout content ; très honoré quand il n’en est rien ; je n’ai pas d’argent quand j’en ai, etc., etc. Nous considérons le mensonge devant les hommes, surtout certaine sorte de mensonge, comme une mauvaise action, mais nous ne craignons pas le mensonge devant nous-mêmes. Et cependant le pire mensonge fait devant les hommes n’est rien, quant aux conséquences, en regard de celui que nous nous faisons à nous-mêmes et sur quoi nous basons notre vie.
Et voilà, c’est de ce mensonge qu’il ne faut pas se rendre coupable pour être en état de répondre à la question : Que faire ?
Comment faut il donc répondre à la question quand tout ce que je fais, toute ma vie, est basé sur le mensonge que je donne soigneusement, devant moi et les autres, pour la vérité ? Ne pas men-