des autres sera toujours le devoir primordial, indiscutable. Ce sera toujours le premier parce que la vie est le bien le plus nécessaire aux hommes et parce que, pour défendre et instruire les hommes, rendre leur vie plus agréable, il faut conserver la vie elle-même. Et cependant, ma non participation à la lutte, la consommation du travail des autres, c’est la destruction de la vie d’autrui.
C’est pourquoi il est impossible et fou de servir la vie des hommes en détruisant la vie humaine.
Le devoir de la lutte contre la nature pour augmenter les moyens de vivre sera toujours le premier et le plus indiscutable de tous les autres devoirs parce que ce devoir, c’est la loi de la vie dont l’oubli entraîne la punition inévitable : la destruction de la vie corporelle ou spirituelle de l’homme. Si l’homme, vivant seul, s’affranchit du devoir de la lutte contre la nature, il en est tout de suite puni par le dépérissement de son corps. Si un homme s’affranchit de ce devoir en forçant d’autres hommes à le remplir, au prix de leur vie, il en sera puni immédiatement par la destruction de la vie spirituelle, c’est-à-dire de la vie qui a le sens commun.
J’étais si défiguré par ma vie passée, et dans notre monde, cette première et indiscutable loi de Dieu ou de la nature est si cachée, qu’il me parut