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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/422

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ments, des bottes, de la vaisselle, etc. ; 3o des produits de l’activité intellectuelle : des sciences, des arts, et 4o de la sociabilité, des connaissances, etc. Le mieux me semblait d’alterner ainsi les occupations du jour pour exercer toutes les quatre capacités de l’homme et rendre toutes les quatre sortes de produits dont on jouit, si bien que les quatre jointes seraient consacrées, la première au travail lourd, la deuxième au travail intellectuel, la troisième, aux métiers, et la quatrième au rapprochement avec les hommes.

Tout est bien si l’on peut distribuer ainsi son travail, mais si on ne le peut pas, la seule chose importante est d’avoir la conscience de l’obligation du travail, de l’obligation d’employer chaque jointe à une œuvre utile.

Je m’imagine que seulement alors se détruira cette fausse division du travail qui existe dans notre société et que s’établira une division juste qui ne nuira pas au bonheur de l’homme.

Moi, par exemple, je me suis occupé toute ma vie d’un travail intellectuel, j’avais adopté une division du travail telle, que la littérature, c’est-à-dire le travail intellectuel, était mon occupation spéciale, et que je laissais faire aux autres, ou les forçais à faire, les diverses autres occupations qui m’étaient nécessaires.

Cet arrangement semblerait le plus avantageux pour le travail intellectuel, mais sans parler